Eulalie : il était un sardinier …
Ses caractéristiques, son histoire
Eulalie en quelques chiffres
Eulalie a été construit en 1995, inspirée par les plans d’un sardinier de 1900.
Entièremement restauré en 2002.
- Capacité d’embarquement : 10 personnes.
- Longueur : 10,30 m, largeur : 3 m
- Poids : 7 tonnes
- Surface de voiles : 70m²
- Tirant d’eau : 1,60 m
Le capitaine – Dominique Sicher
J’ai tiré mes premiers bords sur un Edel Cat 15, à l’âge de 20 ans, en Vendée. Le virus de la mer ne m’a plus quitté. J’ai continué à naviguer en louant des voiliers très différents, puis à 28 ans, j’ai passé mon diplôme de patron plaisance voile, l’équivalent de Capitaine 200 aujourd’hui. Ça m’a permis d’être autonome, et de transporter des passagers.
J’ai commencé à travailler sur des voiliers de 10 m, puis sur le Vieux Copain, un ancien thonier alors basé sur le Trieux, qui cherchait un skipper. Durant trois ans, j’ai travaillé dessus 8 mois, et le reste de l’année je convoyais des navires. Au début des années 2000, le thonier a été mis en vente. C’est alors que j’ai eu l’opportunité de devenir propriétaire de mon outil de travail, Eulalie.
Historique : les sardiniers
On pêche depuis très longtemps la sardine sur les côtes de la Bretagne atlantique. En 1910, ce sont 3 700 bateaux montés par près de 20 000 marins qui arment à la pêche sardinière entre Camaret et Le Croisic.
Un personnel de 30 000 personnes, ouvrières et soudeurs, sans compter les corps de métiers maritimes, en dépend directement. On voit qu’il ne s’agit pas d’une activité négligeable.
Ce dynamisme, la richesse sardinière l’a canalisé vers les petits tonnages, le métier côtier, le travail précis. Ils ont produit un type d’embarcation d’une grande originalité, qui nous apparaît aujourd’hui étonnamment moderne.
De tout temps, ces bateaux ont été admirés des contemporains pour leurs qualités nautiques exceptionnelles, obtenues avec une remarquable économie de moyens.
De Marie-Elisabeth à Eulalie
En 1980, Yvon LE CORRE fait construire Eliboubane, un sardinier d’aujourd’hui, selon les plans d’un bateau du XIXè siècle.
En 1996, un particulier s’inspirera d’Yvon Le Corre et en reprenant fidèlement le plan de l’architecte naval datant des années 1900, donnera naissance au sardinier Marie-Elisabeth. Un charpentier de marine paimpolais, Klas Stelleman, rachètera, pendant l’été 2001, le sardinier qui devient » Eulalie « . Celui-ci est alors en mauvais état;
Un patient travail de restauration
Dominique Sicher, patron sur un thonier de 1940 depuis trois ans dans l’archipel de Bréhat, décide en accord avec ce charpentier, de le restaurer et de le racheter pour proposer au plus grand nombre de personnes de naviguer à l’ancienne dans cet écrin qu’est l’archipel de Bréhat et ses 96 îles.
Partenariat avec la Région Bretagne pour la restauration d’Eulalie
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